[Conseil régional de Rhône-Alpes. Séance du 28 avril 1989]

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localisation Bibliothèque municipale de Lyon / P0741 FIGRP01085 010
technique 1 photographie négative : noir et blanc ; 36 x 24 mm
historique Le 28 avril 1989, la session du Conseil régional était consacrée à l'enseignement supérieur, et c'est pourtant la politique de communication entreprise par la Région qui a provoqué les réactions les plus vives. A l'origine de ce débat, une campagne de "publicité interactive" lancée, en début de semaine dans les quotidiens régionaux (accompagnée par la création d'un nouveau logo) qui avait déjà, avant la session, provoqué des réactions côtés PC et PS : "La récente campagne de Charles Milton, menée aux frais des contribuables, en quête très conjoncturelle de notoriété personnelle, n'est pas sérieuse". Le 28 avril, c'est par l'intermédiaire d'un voeu que s'est exprimé le groupe présidé par André Vianès, Un voeu demandant la création d'une commission de suivi et de contrôle de la politique de communication régionale, constituée à la proportionnelle des groupes politiques. Pour le Front national, Bruno Gollnisch, s'est plutôt attaché au côté financier de l'affaire : "Une page ou un encart dans les journaux auraient peut-être suffi". Et le leader du FN régional a rallié le voeu socialiste "mais pas son motif". Ce voeu, après débat, a finalement été refusé, grâce aux votes de l'UDF et du RPR. Le RPR, par l'intermédiaire de Richard Cazenave, a apporté un large soutien à la politique menée en la matière par le président Charles Millon : "Rhône-Alpes ne sera pas une grande région tant qu'elle n'aura pas une politique de communication forte. C'est la voie dans laquelle nous nous sommes engagée, et c'est le cap que nous maintiendrons". Même soutien du groupe UDF, pour lequel André Soulier, se félicite de l'initiative prise tout en regrettant que "l'on perde du temps avec ce genre de discours". Seul couac dans cette harmonie issue de la majorité, l'initiative de la RPR Clarisse Perotti qui a choisi de quitter l'hémicycle en claquant la porte pour exprimer sa désapprobation à la politique de communication du président : "Je ne suis pas d'accord avec les positions du RPR et de l'UDF. Millon ne nous avait pas mis au courant. Au départ, la candidature unique UDF-RPR à la présidence de l'assemblée régionale, était assortie d'un accord sur le partage des responsabilités sur les questions de communications". Mais l'objet initial de cette session était le débat sur l'enseignement supérieur, jugé, en fin de course, "riche et de haut niveau" par l'ensemble des participants. Ceci n'a pas empêché, le groupe des élus socialistes, partisan d'un engagement plus massif de la Région dans ce domaine, de ne pas participer au vote. Il jugent par ailleurs "trop idéologiques" les priorités définies par Charles MilIon. Le RPR, par la voix de Nicole Pecelon, a rendu hommage à la démarche qui a consacré une session aux questions de l'enseignement supérieur et a finalement invité l'Etat à tenir compte des priorités régionales. Même position pour l'UDF Hervé Mariton, qui a jugé plus qu'opportun ce débat. En tirant des leçons de la dernière session ou FN et PC avaient adopté, la même position lors d'un vote et mis, sur un dossier, le président en minorité, les deux groupes ont, cette fois-ci, pris leurs dispositions. Opposition totale de la part du parti communiste, et abstention pour le groupe de Bruno Gollnisch qui ne conçoit pas de "payer sans avoir à dire mot sur le contenu de l'enseignement". Un très long débat, qui a finalement vue l'adoption du rapport sur l'enseignement supérieur présenté par Charles Millon. Source : "Les enseignements d'une session" / Catherine Lagrange in Lyon Figaro, 29 avril 1989, p.3.
note à l'exemplaire Ce reportage photographique contient 62 négatifs.
note bibliographique "Rénover la matière grise" / Sandrine Blanchard in Lyon Figaro, 29 avril 1989, p.3.

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